Lettre ouverte aux dirigeants d’entreprises du XXIe siècle
Comment le dire ? Bottom up

Comment le dire ? Top down

Comment le dire - Top DownCette note est la première d’une série portant sur la communication en entreprise. Se référant à des méthodologies de communication éprouvées (Process Com©, Attitude Intérieure Positive, …) et s’inspirant de cas réels vécus en entreprise, ces courts articles ont l’ambition de sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise, et les managers en premier lieu, à l’importance de soigner leur communication interpersonnelle. Négligée, elle est source de malentendus, stress et inefficacité. Bien maîtrisée, elle contribue à la bonne ambiance, au plaisir de travailler et à la performance de l’entreprise.

Monsieur Milvot est un responsable d’affaire dynamique, sûr de lui et performant. Il mène ses projets tambour battant, imposant ses points de vue à la plupart des personnes impliquées, élevant le ton et piquant des colères quand les choses ne se passent pas comme il le souhaite. Charmeur, il sait séduire ses clients, encourager les nouveaux employés ainsi que les femmes et hommes performants mais ne cache pas son mépris pour ceux qui ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Ses affaires sont en moyenne plus rentables et aux délais mieux tenus que la moyenne des projets de l’entreprise, c’est donc une personne respectée par sa direction. Toutefois, il subit parfois d’importantes dérives de coûts et de délais pour diverses raisons dont trois liées à son comportement : les personnes qui le craignent ont tendance à acquiescer à ses demandes sans pouvoir toujours tenir leurs engagements, d’autres s’opposent à lui en faisant parfois insidieusement obstruction à ses projets, enfin la priorité donnée à ses affaires par rapport aux autres désorganise l’ensemble de l’entreprise ce qui impacte quelquefois ses propres projets …

M. Milvot est un cas typique de manager plein de ressources, adaptable et charmeur qui appréhende la qualité des personnes et la façon de communiquer selon ses propres critères (si tu n’es pas comme moi, dynamique et efficace, je te déconsidère) et dont les périodes de stress exacerbent son désir de s’imposer par la force. Il paraît a priori performant, mais son impact peut être globalement négatif en termes économique et social.

Ce manager, son entreprise et ses collègues gagneraient à ce que :

  • il prenne conscience que les qualités de dynamisme et de capacité d’adaptation ont la même valeur que la sensibilité, le fait d’être consciencieux ou calme par exemple,
  • il accepte que faire preuve d’empathie n’est pas synonyme de faiblesse, mais d’intelligence,
  • il intègre que lorsque son irritation monte, souffler un bon coup ou s’aérer quelque minutes pour faire baisser son stress puis réfléchir avant de réagir, est beaucoup plus efficace que de pousser un coup de gueule sur l’instant, contrairement aux apparences.

Pour cela, il pourrait soit être accompagné quelques temps par un coach, ou découvrir sa personnalité par le biais d’une méthode comme le MTBI, ou améliorer sa communication grâce à une méthodologie comme la Process Com.

La prochaine note abordera le thème « Comment le dire ? Bottom up »

Didier Douziech - Praticien Process Com©

La communication interpersonnelle est une des 7 dimensions des « Savoir être et savoir-faire du Manager du XXIe siècle » que vous pouvez découvrir sur www.didier-douziech.fr/manager21


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